Salle Berthe Rabilloud

La Salle Berthe Rabilloud rend hommage à Berthe Joséphine Rabilloud (1910-1990s), native de Grigny.

Infirmière bénévole pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’est illustrée lors du bombardement de 1944 à Badan puis au sein de la Croix-Rouge, accompagnant l’armée du général de Lattre de Tassigny.

Devenue laborantine à Lyon, elle collabora aux recherches sur le bacille de la lèpre et obtint en 1952 le titre de Meilleur Ouvrier de France en histologie.

Philanthrope, elle donna même une partie de sa peau pour sauver une enfant grièvement brûlée. Décorée officier de l’Ordre national du Mérite, elle incarne courage et dévouement.

Des décors éclatants

À l’orig

Mur Ouest - salle Berthe Rabilloud Chateau de Grigny Rhone
Superposition de décors - Salle Berthe Rabilloud
Décor XVIIIe siècle - Salle Berthe Rabilloud

Des ajouts postérieurs (fin XVIIᵉ – début XVIIIᵉ siècle)

Le dé

Mur Nord - Salle Berthe Rabilloud

Quelques-unes des gravures qui ont inspiré ces peintures

Amorum Emblemata, Otto Van Veen, 1608

Ibi Troia Ubi Helena, Emblèmes, 1611

IBI TROIA UBI HELENA

Certe ubi Tyndaris est, ibi Troia, ubi bella puella
Bella movet telis, aemula turba suis.
At tu, ni Paridis cupias mala fata subire,
Cuique suam sponsam linque, tua retine.

Là où est Hélène, là est Troie

Là où se trouve la fille de Tyndare, là est Troie : là où une belle jeune femme est présente, elle provoque la guerre par ses armes et par la foule de ses amants.

Mais toi, si tu ne veux pas subir le sort funeste de Pâris, laisse chaque homme garder sa propre épouse, et conserve la tienne.

Cette image illustre le mythe d’Hélène de Troie : fille de Tyndare, roi de Sparte, épouse de Ménélas, elle fut enlevée par Pâris et provoqua la célèbre guerre de Troie.

Dans le langage des emblèmes, la scène devient une mise en garde morale : la beauté séductrice engendre rivalité et chaos, la passion adultère mène à la guerre et à la destruction.

Le message est clair : mieux vaut rester fidèle que de connaître le destin tragique de Pâris.

AUT MORS AUT VITA DECORA

Alterutrum optandum est, aut mors aut vita decora,
Turpe fuga vitam quaerere: Malo mori.

Ou la mort, ou une vie honorable

Il faut choisir l’une des deux : ou la mort, ou une vie honorable.
C’est une honte de chercher à sauver sa vie par la fuite : je préfère mourir.

Cet emblème illustre la valeur du courage et de l’honneur.

Mieux vaut affronter le danger (le sanglier, symbole de la mort) et mourir dignement que de fuir lâchement pour survivre.

C’est un message stoïcien et héroïque, directement inspiré de la morale antique.

CONSTANTE FIDUCIA

Judice freta Deo, superat FIDUCIA CONSTANS.
Omne malum, et Christo sub cruce laeta duce est.

Confiance constante

Plaçant son jugement en Dieu, la confiance constante triomphe de tout mal et, guidée joyeusement par le Christ sous la croix, elle avance.

Cet emblème illustre la vertu de la Foi et de la Constance :

  • La femme personnifie la fiducia constans (la confiance inébranlable).

  • Le calice et la croix renvoient directement à l’Eucharistie et à la Passion du Christ.

  • Le message moral : seule une foi constante permet de surmonter toutes les épreuves.


 

Mur sud avant restauration - salle Berthe Rabilloud

Zoom sur le chantier de restauration

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